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 Shanoa VII (fin)

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ShanoaOoE
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ShanoaOoE


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MessageSujet: Shanoa VII (fin)   Shanoa VII (fin) EmptyMar 13 Nov - 23:49

Voilà la fin ! (bon, je ne savais pas lequel des deux je tuais... dans le doute...)

ShanoaxDracula, VII

Le dos voûté, Nikolai frappe à la porte de la chaumière de Barlowe. Il ne pense pas franchement l’y trouver mais il est de son devoir de lui parler. Après quelques secondes, ce dernier se dresse, de sa silhouette grise, sur le pas de la porte. L’œil encore vif quoique visiblement épuisé, Nikolai entre. Barlowe ne lui propose aucune marque d’hospitalité. Il le toise, le laissant à peine marcher sur le tapis à l’entrée de chez lui. Une tension invisible émane des deux hommes. Il ne fait aucun doute qu’ils se haïssent.
« Que veux-tu, vieux fou ? »
Nikolai s’incline légèrement face à lui, comme pour accuser le coup de ses paroles sur lui mais lui répond simplement :
« Je suis venu unir mes forces aux tiennes, contre Dracula et pour l’intérêt de Shanoa. »
À l’évocation du nom de la jeune femme, le front de Barlowe se plisse.
« Ne me parle plus de cette fille », dit-il, les dents serrées.
« Elle ne suffira pas à combattre Dracula… »
« Oh, n’avais-tu pourtant pas fondé tes espoirs en elle ? », lui intime-t-il, d’un ton moqueur.
Nikolai, d’ordinaire affable, se raidit instantanément :
« Ne crois pas que j’ignore ce que tu lui as fait. Comment se fait-il que notre ennemi ancestral se soit déplacé pour elle ? J’ai besoin que nous faisions le bilan de nos forces. »
Barlowe soupire et invite enfin son hôte à s’asseoir :
« En vérité, je suis las. De Dracula, je n’en ai cure. Nous allons mourir quoiqu’il advienne et… »
Il est interrompu par le bruit très net de quelqu’un qui frappe à la porte. Barlowe, grommelant, va ouvrir. Une silhouette voilée se présente. Les deux hommes, attirés, se rapprochent de l’entrebâillement de la porte. La silhouette a des cheveux noir de jais, des traits féminins, son regard est vide et on la dirait prête à chanceler.
Nikolai plisse les yeux.
« Sha… Shanoa ? »

Les yeux mornes de la visiteuse s’animent soudain d’un éclat nouveau. Elle enlève son voile et le cri de surprise qui émane des gorges des deux hommes est bien trop long pour la créature qui se trouve devant eux.
Derrière les voiles de soie et la silhouette éplorée se dresse maintenant l’énorme masse squelettique de La Mort. Sa serpe argentée tournoie en ses mains décharnées. Une aura noire emplit la maigre demeure de Barlowe.

« Votre course stérile et ridicule s’arrête ici. Mon Maître m’a mandé de vous mettre en déroute. Shanoa est perdue, vous avez eu tort de croire que cette femme puisse occire Dracula. De tous les hommes que votre pauvre clan a proposé, celle-ci est votre echec le plus cuisant. Les Belmont avaient du prestige, Trevor, Simon… Mais Shanoa ? C’est peut-être son genre qui lui permet de vivre un peu plus longtemps. »
Pendant le discours de La Mort, Barlowe et Nikolai s’étaient retranchés vers la cheminée du vieil homme. Leur ennemi remarqua– avec un certain regret– que ceux-ci ne se défendaient pas.
Il dit encore :
« Vieux os décharnés, vous voyez bien là que vous n’êtes plus rien. Et votre protégée n’est même pas capable de sauver votre honneur. »
Ayant ainsi parlé, La Mort faucha sans aucune autre forme de procès les deux têtes des hommes déchus qui roulèrent à ses pieds.
La Mort, pendant qu’elle terminait de traîner les corps sur la place du village où une statue d’ange au marbre blanc fut bientôt teintée d’un flot de sang vermeil, se demandait quand même, dans l’accès d’humanité qui lui restait, si l’âme d’Albus flottait dans l’air non loin d’ici. Il décida de scruter les murailles du château pour essayer de déceler si le frère de l’infortunée guerrière tentait psychiquement de la contacter.

Mais Shanoa n’est pas en état de répondre à toute tentative de communication.
Bien que déchargée de son âme, elle ressent tous les souvenirs de son corps. Sa mémoire physique est emplie des joies et des peines qu’elle a vécu depuis son enfance. Elle revit ainsi en quelques instants fulgurants la mort de ses parents, son apprentissage autour des glyphes. Une profonde tristesse l’envahit. En se voyant enfant, l’adulte en elle, ce que les autobiographes appellent le moi narré, elle se rend à l’évidence :

Aucune des actions de son parcours– auxquelles elle se sentait forcée par le destin, comme si elle se mouvait sous une main d’acier– aucune de ces actions donc, n’avait servi à quelque chose qui justifiait les sacrifices faits pour mener à bien sa mission. Dans un moment de faiblesse, elle se met à caresser l’idée que l’alternative que lui propose Dracula n’est pas si terrible. Elle est maintenant face à son combat contre la tête de mort rapiécée d’où sortent des tentacules visqueuses rouges. Elle se souvient de la pluie immonde de crânes, des sortes de petits osselets que la créature issue de l’imagination du démon, jetait. Vient ensuite sa rencontre fortuite avec le passe-muraille du château, cet être chétif et bossu qui, adossé contre un mur et de dos, réparait les attaques de Shanoa en se délectant à tous les tours d’une potion de régénérescence. Toujours plongée dans ses souvenirs, bien qu’elle se voit maintenant déployant ses ailes noires aux reflets violets, une brume semble envelopper sa rencontre avec Dracula. Comme si même son corps ne voulait pas faire remonter ces instants à la surface. Comme s’ils avaient été effacés.
Si elle pouvait se voir d’un œil extérieur, elle constaterait qu’elle se meut constamment, se mettant sur le dos, lovée, en chien de fusil, le visage fermé, le front et les tempes en sueur.

Dracula est, lui, posté à quelques pas d’elle. Il brûle de l’envie de s’épargner des troubles et de la tuer. La nouvelle de la mort des deux derniers anciens membres de l’Ecclesia lui était parvenue. Il n’y avait plus qu’elle. Et quelle guerrière elle faisait, en ce moment, se dit-il.
La regardant, il imagine la manière la plus simple de lui faire expirer le dernier glyphe.
Il n’avait pas l’habitude de s’embarrasser d’humanité, ou de penser aux conséquences de ce qu’il faisait dès qu’il n’était pas impliqué. Les rares fois où il avait eu à soumettre quelqu’un à la question, il ne s’était jamais agi de femmes, et, dans tous les cas sans exception, ces êtres avaient été empalés, juste à l’extérieur du château, vulgairement exposés et nus, la chair tuméfiée jetée aux corbeaux.
Il n’imaginait pas un tel destin pour cette femme.
Cependant, elle ne l’avait pas non plus laissé accéder à son charme. Il ne parvenait pas à se lasser d’elle car elle était naïve et, ce qui était rare ici, vierge.

Il fait apparaître une coupe de cristal finement ciselée, qu’il incline vers ses lèvres à elle. Alors qu’elle est plongée, il le voit bien et le ressent, dans une spirale de cauchemars toujours plus terrifiants, il s’assure avec patience que la coupe soit élégamment vide. Une image issue de sa mémoire lui traverse l’esprit. Il se revoit avec Lisa, à la veiller lorsqu’elle était tombée sous le joug d’une peste passagère. Ses traits étaient aussi déformés par la douleur de la maladie. L’eau qu’il donne à Shanoa lui rappelle le remède qu’il lui avait administré dans un baiser. Jamais plus il n’avait embrassé de cette façon-là.
Mais ce sursis ne semble pas faire reprendre Shanoa part à la réalité. Complétement nocturnes, les yeux du Comte n’ont pas besoin de la lueur de bougies pour y voir. Il n’aurait besoin que de suivre le flux de sang de sa captive pour avoir assez d’information sur elle. De ce fait, il sait ainsi exactement ce qui emprisonne son subconscient. Ce qui signifie également qu’il connait toutes ses pensées, ses peurs, ses limites. Et il doit peser le pour et le contre entre les lui faire dépasser, ou aller bien au-delà.
Toujours penché sur elle, il pose ses deux pouces sur ses tempes et lui rend son âme en un élan imprévu. Shanoa s’éveille en sursaut. Ses yeux se posent, effarés, sur ceux du Comte.
« Maintenant tu sais exactement tout le combat qui a été le nôtre. À cause de ta stupide effronterie. Vois-tu ou cela nous mène… ? »
Haletante, la jeune femme bondit hors du lit, déployant [la Haine de Dominus]. La puissance du sort accuse ses effets sur elle. Dracula regarde, amusé, le retour furieux de l’esprit de la belle.
« Tu ne m’as pas fait ça », débite-t-elle, hors d’elle, les cheveux en bataille, les yeux exorbitants.
D’une voix extrêmement calme, sans ciller ou se mouvoir, il lui répond alors :
« Tu t’es jouée de moi, tout ce que j’ai fait n’a permis qu’une seule chose : Contribuer à ton humiliation, mais nous n’avons pas avancé d’un pouce. »
« Bats-toi, suppôt de Satan, fils d’une femme de peu de mœurs, épousé d’une moins que rien », glapit-elle presque.

Dracula éclate de rire dans un écho sinistre. Déployant de gigantesques ailes grises de chauve-souris, qui semblent drapées autour de lui comme un manteau soyeux, il se jette sur elle, lui coupant le souffle. D’une main d’acier, il envoie son poing vengeur dans l’abdomen, qui tombe à terre sous le choc. La toisant de toute sa hauteur, alors que ses yeux à elle brillent de la haine la plus féroce, il détache son élégant mouchoir de poche, qui s’avère être une toile épaisse, avec laquelle il l’étouffe. Ses yeux ébahis se teintent alors d’un sentiment de rébellion intense. Après quoi il l’empoigne par les cheveux et en un éclair elle se retrouve à nouveau enchaînée, les bras tendus vers le plafond.

Gravitant autour de Shanoa, Dracula fait claquer son fouet sur le moindre centimètre carré de peau qu’il rencontre. Son torse est rapidement constellé de perles de sueur. Par son souffle rauque, Shanoa aperçoit ses dents acérées.
« Ma compassion envers ton espèce a des limites ! »
Les cris de la jeune femme se transforment bientôt en pleurs. Elle lutte contre elle-même pour ne pas le supplier. Pour échapper au fouet, elle tente de plier son corps ou de le tourner loin de la trajectoire du fouet. Les marques précédentes n’étaient plus visibles, car la mansuétude de Dracula lui avait épargné des bleus notoires. Mais ceux-ci tournaient déjà vers le bleu sombre violacé. Les hématomes se multipliaient. Dracula voyait que Shanoa elle-même semblait ne plus faire partie de son corps. Ses larmes, bien qu’étouffées par son bâillon faisaient tomber son masque, elle était telle qu’il avait toujours su qu’elle était. Mortelle, faible.

Hors d’elle autant que lui, l’élue de l’Ecclesia attaque Dracula en puisant dans ses dernières forces. Le glyphe ultime de [La Haine de Dominus] palpite en elle et la somme presque de se réunir avec les deux autres glyphes ultimes.
Le sort déclenché harangue la colère de Dracula qui la frappe sans relâche. Son sang gicle même sur le visage du monstre qui se tient maintenant face à elle. Son humanité envolée.

« Il t’en coûtera la vie de mentionner mon passé, pauvre folle », siffle Dracula, ponctuant la fin de sa phrase par deux cruels claquement du fouet sur ses nerfs sciatiques, puis deux autres sur le galbe innocent de ses seins. Comme possédé, ses traits humains ne sont plus qu’un lointain souvenir, la lassitude constamment peinte sur son visage une faiblesse qu’elle n’a plus le loisir d’admirer. L’honneur de Shanoa la pousse à forcer le Comte à se montrer sous son pire jour. Elle pourra ainsi mourir avec honneur plutôt que par compassion mièvre.

Du plat de la main, Dracula lui décoche une gifle qui enfle sa lèvre, envoyant valser sa tête.
« Tu vas périr comme je l’ai décidé, dans l’attitude qui me plaira ! », tonne-t-il, les yeux injectés de sang, virant vers le noir. « Et puisque tu sembles si prompte à dépasser tes limites, je vais maintenant… » murmure t-il à son oreille, son souffle chaud lui faisant presque du bien, « t’arracher… », articule-t-il puis la fin de sa phrase en suspens, sa main parcourant la joue droite de Shanoa jusqu’à atteindre son cou… « la », continue-t-il, les yeux de Shanoa comme explosant hors de ses orbites, tout son corps en sueur, qu’elle tente encore de protéger en ployant. « Langue », susurre-t-il finalement, sa main posée sur son cou lui saisissant le menton, appuyant sur l’os de sa mâchoire jusqu’à ce qu’elle crie à nouveau.
« Tu vas maintenant ouvrir la bouche ». Sa voix est horriblement calme, presque bienveillante bien que terriblement sadique.
Shanoa, naturellement, refuse.
Mais Dracula ne semble pas s’en émouvoir. Il lui pince violemment le nez, souriant presque, s’amusant de cette joute mentale où il sait que Shanoa lutte pour ne pas respirer. Pour plus d’effet, il lui souffle dessus. Résistant à peine quelques secondes, cette dernière ouvre fatalement la bouche.
« Je t’en supplie Dracula, je n’ai pas eu le choix. Cette douleur surpasse celle de te rendre le glyphe. »
Dracula éclate d’un rire moqueur.
« Ma femme m’a été prise, tu l’as méprisée. C’est ton sang de vierge qui lavera sa mémoire défunte ! »
Dracula lui saisit les hanches la forçant à se tenir à lui pour ne pas tomber, ses jambes enlaçant maladroitement sa taille. Il la débarrasse de l’attirail dont il l’a affublée, qui ne servait qu’à lui faire peur.

Le regard du Maître du château s’attarde sur ses seins et la ligne mince de sueur qui suit le tracé parfait de son ventre palpitant

Dans d’autres circonstances, il aurait aimé lui faire connaître l’enfer de douceur de ses doigts, ses lèvres et sa virilité qui ne soient pas utilisés pour obtenir sa confession
« C’est un châtiment clément, compte tenu de la gravité de tes propos. »
À nouveau, Shanoa le supplie, implorante, mais le regard du vampire reste inflexible.

« La souffrance ultime que je t’épargnais, l’heure de perdre ce que tu as de plus précieux, est venue. Tu as cherché à ce que je te fasses du mal, voici ton heure de gloire ! »
Paniquée, la jeune femme se rapproche de Dracula, en collant la paroi de son ventre contre celle à présent nue du vampire malgré la brûlure qui suit immédiatement cette décision. Celui ne peut croire à son désir soudain.

D’une voix qui fait trembler les murs du château il débite en un souffle :
« Nooooooooon ! »

De ses entrailles sort le dernier glyphe, qui vient se jucher dans la main de Dracula. Les yeux de la jeune femme se révulsent, le vampire plante sans douceur ses crocs dans le cou de Shanoa et se délecte de son sang, aspirant dans son envie démoniaque les dernières gouttes de vie qui coulent en elle. Sa bestialité prend le dessus, ses pulsions, maintenant incontrôlables, reflètent ses démons intérieurs.

Un cri d’âme déchire l’atmosphère du ciel sans étoiles.

Dès lors que Dracula retrouve la pleine possession de ses pouvoirs, les créatures de la nuit affluent sur les humains qui étaient dans le périmètre. Lorsqu’ils furent passés sur le corps sans vie de celle que Dracula avait torturée à mort, il ne restait plus qu’un souffle de vent et des os.

Le roc du château se nourrit alors du sang versé, et tout se mit à reluire dans la demeure du seigneur des Ténèbres. Le souffle de vie de Shanoa insufflait à l’entièreté du domaine une nouvelle jeunesse. Et Dracula lui-même semblait avoir retrouvé sa passion et sa vigueur d’antan.

Dans l’entrebâillement de la porte, Perséphone lui glisse alors, d’un ton amusé :
« Maintenant que tu as fini de déguster ce doux morceau de pâte d’amande, tu peux peut-être régner en maître jusqu’à ce que le prochain pourfendeur de vampires ne vienne nous divertir… ? »

« Il ou elle, cette fois, je l’accule dans mes draps. »

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MessageSujet: Re: Shanoa VII (fin)   Shanoa VII (fin) EmptyJeu 29 Nov - 11:40

Du coup je vais faire une fin bonus qui va peut-être me permetttr d'enchaîner sur une fic Symphony of the Night.
Donc oui, va y avoir Alucard, Sha' et Dracula dedans *_*
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