ShanoaOoE habitué +1

 Nombre de messages : 113 Age : 28 Emploi : Auteure Loisirs : jeux castlevania, écriture de critiques de recueils, photographie Date d'inscription : 24/04/2018
 | Sujet: ShanoaXAlucard intro Jeu 29 Nov - 13:52 | |
| Je vais vous faire un petit mash-up. Replonger dans Symphony of the Night avec Alucard qui guide Shanoa à travers le chateau et le château inversé.
Et ça donne ça, en scène d'exposition.
ShanoaXAlucard, bonus
Dans le secret d’une nuit sans étoiles, Dracula s’était fait ouvrir le passage des catacombes sous son château. Il réprime un frisson de deuil lorsqu’il passe près du cercueil de cristal de sa femme défunte. Il est hélas vide. Une aura toute particulière, très jeune, très marquante, capte son attention, ce pourquoi il s’était dérangé à cette heure de la nuit, si indécemment tardive. Un corps est recouvert d’un exquis tissu de velours pourpre, aux liserés d’or. D’un geste décidé, Dracula le dévoile. Imposant ses mains sur les orbites vides du corps, il s’abîme la peau en se pratiquant une entaille profonde. Dirigeant son flux de sang vers ce qui fut la bouche de ce roide cadavre, il asperge ensuite le visage de cette hémoglobine sombre.
De la bouche, le sang ruisselle et semble suivre ce qui fut tout un réseau de veines. Le tracé, au demeurant horrible s’imprime sur des endroits précis et bientôt, par étape, la peau se régénère là où le sang glisse. Avec une lenteur morbide, cette peau recouvre peu à peu les os décharnés. Ses lèvres sont les premières à reprendre vie. Elles s’animent alors que le reste du corps en est encore réduit à son état mortuaire. C’est une vision d’horreur, fascinante pour le seigneur des ténèbres. Imposant à nouveau les mais sur les orbites, deux magnifiques yeux saphirs lui répondent. Dans le regard, on lit une appréhension certaine, teintée, quelques secondes plus tard, d’une expression plus sombre, immortelle. Et ces yeux-ci deviennent violets. Dracula passe autour du doigt du cadavre mort-vivant une bague sertie d’obsidienne. Réveillée par cet artefact, la main, puis le bras et enfin l’épaule et le dos, s’animent. Fait de chair, on dirait que ces membres sont vivants. Il place un lourd collier, monté sur deux rangées d’obsidienne, et le torse, puis le cœur, s’animent à leur tour. Enfin, le Maître place autour des deux chevilles un bracelet d’une finesse exquise, portant lui-aussi deux obsidiennes. C’est alors que le corps entier prend conscience de lui-même, se lève. Il chancelle. Dracula, s’y attendant, rattrape le corps mais dès que celui-ci est touché par ce dernier, l’être s’anime complétement et Shanoa apparait, totalement nue, face au Comte. Mais celle-ci avait déjà bondit de côté, hors de sa portée. D’un pas calme, la démarche alerte, Dracula plante ses yeux dans ceux maintenant vifs de Shanoa. Celle-ci est hypnotisée par celui qui vient de la ramener à la vie. Les deux êtres se font face. Dracula lui prend la main et la baise délicatement, s’inclinant se faisant. « Je te l’ai dit, je t’ai fait mienne. » Il admire à présent, sous les ombres portées des torches, le corps blanc mais nervuré de noir de Shanoa. Ses veines sombres sont comme tatouées à même la peau, le tracé correspond à la course du sang que Dracula lui a appliqué. Il la retourne doucement, la main posée sur son épaule. Son dos est débarrassé des traces des glyphes, des tortures du Maître du château.
La jeune femme fait volte-face, ses yeux brûlent d’un désir qu’on dirait sorti de l’enfer. « Maître, vous m’avez transformée… » Respectueusement, la jeune femme met un genoux à terre. Avec élégance, Dracula s’incline encore et la relève. « Ta perspicacité est étonnante, Shanoa. » « Je vous dois une gratitude éternelle. » Le seigneur des Ténèbres regretterait presque la vraie personnalité de la jeune femme. Avec son expérience, il se rend évidemment compte que sa diligence à elle est un effet secondaire de sa transformation. Il la sait totalement capable de le trahir. Lui offrant à nouveau sa main, il la conduit à travers des couloirs que la jeune vampire reconnaît aisément. Des bribes de sa mémoire lui sont restées, alors que certaines se sont effacées avec sa mort. Elle fait peu de cas du fait qu’elle soit totalement exposée au regard de Dracula. Le détaillant succinctement, elle se rend compte qu’elle entend parfaitement ses pensées. Et les voici à nouveau dans les appartements du Seigneur des Ténèbres. Mais ils ne sont pas seuls. Alucard, nonchalant, se tient adossé à l’une des colonnes d’onyx qui soutiennent les sous-bassement de la chambre. À l’approche de son père, et Shanoa, celui-ci s’incline, la main sur le cœur et déclare : « Père, chère Shanoa… » Dracula tente de cacher son étonnement, il pensait que son fils, lui ayant laissé la vie sauve, avait quitté la Wallachie. Ces trois êtres étaient sous l’emprise d’une symphonie nocturne étrange. Dracula parle encore : « Elle ne tiendra pas longtemps sans ton sang, mon fils. J’ai affaire. Je te la laisse. » Là-dessus Dracula s’envole dans le mouvement invisible d’un vol de chauve-souris, passant par une lucarne proche.
Alucard adoucit son visage, tendant sa main vers Shanoa. « Allons, approche. » Les yeux sombres du vampire se posent longuement sur Shanoa. Celle-ci se place près d’Alucard et s’allonge totalement sur sa gauche. Le vampire, avisé, promène ses doigts sous le sternum de Shanoa et écoute son souffle. « Je n’avais aucune doute du fait qu’il ne puisse te tuer. Il te faut boire. Mon sang. » Joignant le geste à la parole, Alucard délasse sa chemise de corps, exposant sa peau d’albâtre. Sans se faire prier, les crocs de Shanoa se plantent dans le flanc du fils de Dracula sans avoir besoin de plus d’explications. Comme une évidence. Alucard pose sa main sur la nuque de Shanoa et la presse plus proche de lui, contrôlant presque le volume de sang qu’elle lui prend. Mais ce faisant, sa main caresse également la jeune vampire, sans s’embarrasser des conventions liées à son intimité. Et Shanoa ressent, grâce à Alucard, que, contrairement à ce qu’elle avait vécu avec Dracula, son fils avait été le seul qui ne lui ait pas fait quelque chose dans un but personnel. « Alucard », murmure t-elle, lorsque qu’elle sent qu’il la repousse doucement. « Eh bien, tu étais affamée. » Les yeux de Shanoa se posent sur l’entaille que ses dents pratiquèrent. « Je t’ai fait mal », comme si l’espace d’un instant, son humanité refaisait surface. Alucard réprime un sourire. Lui savait très bien ce que signifiait cette question et pourquoi elle la lui posait de manière si innocente.
Son sourire est teinté de compassion : « C’est déjà du passé. » Incrédule, Shanoa regarde la plaie qui n’est plus. Le sourire d’Alucard se teinte d’une tristesse résignée. « Nous– et il accentue ce mot.– Ne sommes plus en vie. » Shanoa étreint Alucard, avec une certaine passion, se relevant vers lui. Le vampire la serre dans ses bras, comme pour la protéger de toutes les questions qu’elle a. « Ne t’en fais pas. Je ne laisserai plus mon père se servir de toi. » La relevant, il tire d’une des armoires de son père une splendide robe de velours pourpre, et Shanoa se glisse aisément dedans. Elle lui va à ravir. « Tu pourras trouver dans n’importe quelle armoire ce que tu désires. Il suffit, en fait, d’y penser. » « Mais, Alucard, pourquoi ton père était-il surpris de te voir ? » Les souvenirs du fils du seigneur des Ténèbres se bousculent dans sa tête. Il repense à Richter Belmont puis Maria Renard dont il n’a plus vraiment de nouvelles, sachant que cela fait plusieurs siècles que leurs chemins s’étaient séparés. « Viens , allons trouver un endroit plus confortable que la chambre de mon père pour répondre à ta question. » Lui emboîtant le pas, Shanoa et Alucard se dirigent vers la bibliothèque. Shanoa remarque rapidement une faille sur une des étagères, comme si son œil furtif détectait quelque chose. C’est avec un certain espoir qu’elle constate qu’au moins ce pouvoir qui lui était donné avec ses glyphes est soit resté soit reflète une de ses nouvelles nombreuses capacités en tant que vampire. Alucard déplace cette étagère et les deux vampires se retrouvent dans une bibliothèque secrète, à l’abri des regards. Prenant place face à face, sur des sièges en rotin, Alucard claque des doigts et Shanoa se retrouve dans un lieu beaucoup plus sombres, et, elle le ressent, plus dangereux, plus stimulant. Au détail près que le mobilier est suspendu au plafond et qu’elle a l’impression d’avoir la tête à l’envers.
Alors qu’ils atteingent les appartements d’Olrox, Alucard, la précédant, délcame : « Bienvenue à toi dans le château inversé ! »
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