Castlevania Order of Ecclesia - NDS - 2008

Antekrist a écrit:

En même temps, Igarashi n'est qu'assistant sur Symphony of the Night.

Assistant ? Oui assistant-réalisateur et programmeur aussi, alors que sur toutes les suites auxquelles il a participé, il était uniquement producteur, et non développeur. Est-ce que ça peut jouer sur les prises de décisions ?

Drakùl a écrit:

Antekrist a écrit:

En même temps, Igarashi n'est qu'assistant sur Symphony of the Night.

Assistant ? Oui assistant-réalisateur et programmeur aussi, alors que sur toutes les suites auxquelles il a participé, il était uniquement producteur, et non développeur. Est-ce que ça peut jouer sur les prises de décisions ?

Si il était producteur bien évidemment que ça a joué sur les prises de décisions. C'est lui qui "finance" ou gère les finances donc il a un mot à un sacré mot à dire sur la direction du jeu.

Ben ça dépend, je ne suis pas un expert en production ni réalisation, mais il me semble qu'au cinéma, lorsqu'un film est réalisé, le producteur ne met pas sa griffe dans la réalisation.
D'ailleurs très souvent, lorsqu'un film de seconde zone sort à l'affiche, si le réalisateur est inconnu et que le producteur l'est, il vont pas dire : "un film de Monsieur inconnu" mais plutôt "par les producteurs de Avatar" par exemple, alors qu'en fait le film est bien pourri et le producteur "connu" ne sert qu'à attirer les gens qui n'y connaissent rien.

Si pour les jeux vidéo c'est la même chose, la question reste en suspend.

Drakùl a écrit:

Ben ça dépend, je ne suis pas un expert en production ni réalisation, mais il me semble qu'au cinéma, lorsqu'un film est réalisé, le producteur ne met pas sa griffe dans la réalisation.

Oh si... D'où les nombreux "director's cut" lorsque le réal a un minimum de caractère.
Je sais que sur les vieilles séries de la BBC, c'était le producteur qui avait le dernier mot, également, le réalisateur n'était qu'un "faiseur", pas toujours crédité à sa juste valeur du reste. Je ne sais pas si la politique de la chaîne a changé à cet égard ou pas.
Sur le jeu vidéo, je suppose que ça doit existe aussi, puisqu'il existe là encore des Director's Cut, maintenant je ne sais pas en quelle proportion. Par contre, qu'un simple assistant ait le maître-mot, ça me laisse dubitatif.

Oui je connais bien les versions longues (ou courtes) de certains films, un des exemples les plus emblématiques est Blade Runner de Ridley Scott où il existe pas moins de 6 ou 7 versions du même film. Mais on parle bien de Director's Cut et non de Productor's cut, c'est le réalisateur qui fait ses montages, et non le producteur.
Peter Jackson a refait plusieurs parties de ses Lord of the Rings and co pour les éditions DVD et BR.

Pour ce qui est des séries de la BBC, les séries en général je suppose, ce sont les showrunners qui font la loi. 
Les réalisateurs de séries... Ils font parfois un ou deux épisodes sur une saison.

Concernant la BBC, on a l'exemple typique de Doctor Who, où pour la nouvelle série on a eu un showrunner qui a fait 4 saisons avec des effets spéciaux kitsch mais des histoires excellentes, et un autre (Moffat) qui continue avec des effets spéciaux bien meilleurs mais des histoires... qui ont tendance à faire monter la pression pour se dégonfler à terme.

Autre exemple: Arrow, où un certain Guggenheim a transformé une série de super héros en un soap opéra.

Pour en revenir à Order et à ton test Ghost, eh bien je le trouve moins intéressant que les autres. Pas assez creusé, très superficiel et avec moins d'humour corrosif, je t'avoue que je préfère encore les autres. Tu fais 3 caisses sur les artworks du jeu, mais franchement : jouez-vous vraiment à un Castlevania pour l'histoire et le dessin de la jaquette ?

Plongé dans un jeu (un Castlevania en l'occurence) on s'en branle de tout ça, le seul truc c'est si on y prend du plaisir ou si on a le sentiment d'être pris pour un con. Perso Order doit être le jeu que j'ai préféré des 3 opus DS, même si c'est du gros réchauffé et que je n'ai pas retrouvé les sensations que je recherche en jouant à un Castlevania : level design poussé, difficulté accablante, passages secrets à foison, combats de boss épiques, etc etc...

Drakùl a écrit:

Oui je connais bien les versions longues (ou courtes) de certains films, un des exemples les plus emblématiques est Blade Runner de Ridley Scott où il existe pas moins de 6 ou 7 versions du même film. Mais on parle bien de Director's Cut et non de Productor's cut, c'est le réalisateur qui fait ses montages, et non le producteur.

Oui mais non. S'il existe des director's cut, ça veut dire que le produit initial, celui qui n'est pas affublé de cette expression pompeuse, n'a pas été "validé" par son réalisateur. C'est donc celle là la "producer's cut", quand bien même elle n'est heureusement pas indiquée de la sorte. C'est bel et bien en post-prod que certains films se jouent, et du montage peut dépendre la qualité intrinsèque du film. L'exemple le plus frappant étant effectivement Blade Runner.
Pour ce qui est de Doctor Who (et d'autres), on a en effet inventé un terme, celui de showrunner, pour décrire au final un producteur exécutif. Dans l'ancienne série, les producteurs étaient désignés en tant que tels et c'est clairement eux qui faisaient la loi. Certains font un rapprochement un peu bizarre entre changement d'acteurs et changement d'ambiance, mais c'est en fait lorsque le producteur change que la méthode évolue. C'est frappant notamment durant le règne (parce qu'il n'y a pas d'autres mots) de Tom Baker, qui a tout de même duré sept ans.
La première saison, c'est encore Barry Letts le producteur et les histoires sont typées "action hero" comme l'étaient celles de Jon Pertwee les années précédentes. Sous Philip Hinchcliff, les deux années suivantes, la série se fait plus sombre, avec des accents gothiques très prononcés. Après quoi Graham Williams poursuit dans cette voie pendant un an, mais dilue quelque peu les aspérités du programme.
L'année suivante, et pour deux ans, il change de script editor (c'est rien moins que Douglas Adams, monsieur H2G2, qui prend le relais) et on verse carrément dans l'humour barré. Parce que le script editor a aussi une importance capitale sur les séries. Généralement, un producteur embarque avec lui son script editor lorsqu'il arrive, mais il en change parfois, et le résultat de ce changement peut être assez spectaculaire, comme ici.
Et puis sur la dernière année de Baker, c'est John Nathan-Turner, le dernier producteur de l'ancienne série, qui s'y colle. Et avec lui, c'est le côté baroque, souvent kitch, des dernières années de Who qui commence à apparaître.
Donc pour conclure, oui, le producteur (et son script editor) ont une grosse influence sur ces séries. Reste que je ne sais pas s'il en va de même sur les jeux vidéo.

S.A.S back from his grave a écrit:

Pour en revenir à Order et à ton test Ghost, eh bien je le trouve moins intéressant que les autres. Pas assez creusé, très superficiel et avec moins d'humour corrosif, je t'avoue que je préfère encore les autres. Tu fais 3 caisses sur les artworks du jeu, mais franchement : jouez-vous vraiment à un Castlevania pour l'histoire et le dessin de la jaquette ?

Plongé dans un jeu (un Castlevania en l'occurence) on s'en branle de tout ça, le seul truc c'est si on y prend du plaisir ou si on a le sentiment d'être pris pour un con. Perso Order doit être le jeu que j'ai préféré des 3 opus DS, même si c'est du gros réchauffé et que je n'ai pas retrouvé les sensations que je recherche en jouant à un Castlevania : level design poussé, difficulté accablante, passages secrets à foison, combats de boss épiques, etc etc...

 
Effectivement, ce test m'a aussi laissé sur ma faim.
Je crois qu'il voulait comparer ce qu'on voit sur les dessins/jaquettes/artworks et le jeu final (me souviens pas de rendus avec cette espèce de route/coucher de soleil, OoE était très gris, trop terne par rapport aux deux mangas précédents. AoS et ses prédecesseurs n'étaient ni ternes ni trop colorés)

Quant à savoir lequel des 3 Castlevania DS on a préféré... Perso j'aurais du mal à avoir un avis définitif. J'ai l'impression d'avoir 3 jeux qui proposent beaucoup de choses similaires, et aucun ne sort vraiment du lot au final.

Pour ma part j'ai préféré DoS. Pour son OST bon dans son ensemble (mais inférieur à AoS à mon sens). Le fait de jouer Dracula sans le savoir, l'ambiance un peu dark tout du long un peu médiévale-fantastique, le farming assez intensif d'items, j'ai vraiment accroché.

Dans DoS tu sais que tu joues Dracula quand même. C'était clairement dit dans AoS.

En parlant d'ambiance, si la ville au début est bien trouvée, on déchante bien vite en traversant le laboratoire et les jardins...


Bon, pour poursuivre mes propos:
Dans AoS on a une suite directe. Trop. On oublie vite le fait qu'on soit en 20XX vu qu'on combat encore les mêmes monstres dans les mêmes lieux (pas assez de technologie?). Les musiques oscillent entre le bof et le bon.
PoR avait quelques trouvailles (les lieux variés, même si le côté tableau...), même au niveau musical (je crois que la plupart d'entre nous avaient aimé Gears go awry) ou... euh... Les combats contre les boss liés au scénario (les soeurs, Brauner, Death, le final, et le spécial) étaient bien trouvés. Les autres boss pas souvent (sans compter les quelques resucées)
OoE avait l'avantage de présenter les lieux variés mais... deux manoirs, deux mers, deux forêts, deux... Pour finir sur le château à la fin, bonne idée. Mais le château manque de variété par rapport à d'habitude du coup (même au niveau musical).

Bref, encore pour dire, chacun a du bon et du moins bon, difficile de trancher.

D'accord avec vous deux :

- Sur la variété des lieux de OOE (sauf que ça ne change rien à l'affreux Gameplay tout minable des Igavanias : couloir/salle/couloir/salle... ou même couloir tout court dans certains stages)

- Sur le fait que DOS propose une BO bien moins intéressante qu'AOS.

Par contre, pour ce que tu appelles le "farming d'items", bah en fait il est valable dans tous les Igavanias y compris OOE (acquérir plusieurs glyphes identiques est toujours utile^^).

POR est très faible par contre, musiques pal mal certes mais franchement lourd à jouer avec l'impression d'être dans Super Mario 64 plus que dans un Castlevania. C'est la malédiction de tous les numéros 2 (sur GBA aussi HOD est un bon cran en-dessous des deux autres).

Etre dans Super Mario 64? Tu veux dire quoi par là?

HoD était largement en dessous des deux autres... 
Je me demande si c'est pas pour ça que c'est le dernier Igavania avec un Belmont en personnage principal (je veux dire: avec le fouet et rien d'autre)

Après, comme CotM n'a pas été fait par les équipes d'Iga, il n'est pas toujours considéré comme un numéro 1 et HoD comme une numéro 2...


Edit: en parlant de boss, ceux de OoE étaient plus nouveaux... pas toujours inspirés, mais l'ascenseur, le requin des sables et le fameux Blackmore qui reste mon plus difficile à vaincre (à part Dracula lui-même) quand j'augmente la difficulté... c'était pas mal quand même

D'accord avec SAS, PoR était sympa, mais globalement peu mémorable sur plusieurs plans déjà cités. J'ai eu souvent l'impression de jouer Edward Elric de Full Metal Alchemist, le design étant clairement trop pompé sur ce personnage. J'avais bien aimé le fait d'aller dans des mondes tous radicalement différents, mais je trouve que ça a légèrement zappé l'ambiance glauque gothique des anciens opus (Castlevania 4 quand tu nous tiens ). C'est effectivement avec cet opus que j'ai eu l'impression de jouer à un jeu qui ressemblait trait pour trait à un Castlevania "made in Igarashi", tout en n'étant pas un Castlevania (alors que ça en est pourtant un).

Rien à ajouter sur HoD que j'ai déjà critiqué.

Sinon :

Alexis a écrit:

Dans DoS tu sais que tu joues Dracula quand même. C'était clairement dit dans AoS.

J'ai fait DoS avant AoS, d'où ma surprise ^^

J'aime bien OoE - pour un Castleroïd, j'entends - pour ma part. Un parcours plus varié que tous les précédents Metroidvania réunis (dans la construction des niveaux plus que dans leur decorum il est vrai), des graphismes qui s'éloignent enfin de l'aspect manga nian-nian des deux précédents. Après, c'est sûr que j'attends pas grand chose d'un Castleroïd à la base, donc je me contente de peu.
Ce qui est sûr, c'est que DoS et PoR n'avaient même pas ça.

Bah dans Super Mario 64, tu te balades dans un Château, et puis tu trouves une toile et pouf, tu te retrouves dans un monde aquatique ! Tu déambules alors dans un autre couloir, tu tombes sur un autre peinture, et là pouf tu te retrouves transporté dans un monde de sable avec pyramide ! Ressemblance ou pompage dans POR ? Je te laisse seul juge^^



Oui Antekrist, on pourrait avoir l'impression qu'OOE est plus varié que les autres Igavanias. Mais en définitive, pas du tout. Tu te contentes de traverser des couloirs extrêmement longs et ennuyeux infestés d'ennemis, sans plate-forme ni rien : il suffit d'aller tout droit, qu'on soit dans un marécage, dans une forêt, etc etc... eh bien ça ne change strictement rien à l'action. Les niveaux sont peu emballants, car rien ne vient surprendre notre progression.

Le Château est par contre très réussi c'est vrai, j'aime beaucoup le sentiment de liberté qu'il nous donne quand on est à l'intérieur, ainsi que le coup des passages secrets avec sortie cachée vers les niveaux supplémentaires. Les Boss qui sont dans ce Château sont eux aussi très cool (tu cites Blackmore à juste titre, Alexis).

Je serais donc très mitigé avec OOE, il y a du bien et du franchement naze. Je ne sais pas si c'est le meilleur des 3 opus NDS mais en tout cas il ne méritait pas d'être plus boudé qu'un DOS. Simplement les gens étaient lassés par la formule Igavania, et donc les ventes n'ont pas suivi. Du reste c'est toujours ce qui se passe quand on vise trop à faire du surplace - les gens en ont marre et se tournent vers des jeux plus audacieux. M'enfin, ça fait depuis des années que je le dis et je sais qu'on va encore me rétorquer que je ne suis qu'un d'Iga hater^^

En terme de design j ai trouvé HoD assez intéréssant je dois avouer. ca avait son charme.

J'ai trouvé au contraire que c'était assez immonde. Couleurs criardes, level-design peu inspiré, héros ressemblant plus à un Alucard qu'à un Belmont (on me la fera pas ^^), et surtout ziks totalement à côté de la plaque.

Drakùl a écrit:

J'ai trouvé au contraire que c'était assez immonde. Couleurs criardes, level-design peu inspiré, héros ressemblant plus à un Alucard qu'à un Belmont (on me la fera pas ^^), et surtout ziks totalement à côté de la plaque.

D'où son charme. Cependant, si ça n'était pas volontaire tout ceci, en effet ça craint un max. J'avais l'impression de jouer à un jeu SNES quasiment, je pensais que c'était un remake même.

Je l'ai enfin terminé pour la première fois celui-ci, que ShanoaOoE m'en soit témoin . Bah franchement je l'ai trouvé assez difficile, bien que la difficulté n'ait rien à envier à des opus comme le 1er sur NES ou Adventure sur GB... Et puis Dracula ne pose aucun problème quand on connaît l'astuce pour le battre en 3 coups. Quelques boss m'ont posé de sérieux problèmes mais après quelques essais, on commence à comprendre comment faire et à partir de là il n'y a plus rien de bien méchant (bon l'espèce de minotaure à qui il faut casser les genoux d'abord est quand même lourdingue).

En tout cas c'est un excellent opus et j'espère sincèrement que le Bloodstained à venir sera clairement dans ces eaux-là !